Stage d’armes des 11 et 12 avril 2015 à GRANDFONTAINE

Le stage de kobudo Katori Shinto Ryu initialement prévu à NOVILLARS (25) a été, sur proposition de Lionel OUDART Sensei et après acceptation générale des pratiquants concernés, transformé en stage d’armes.

Au programme tameshi giri sur tatamis omoté, lancer de shuriken, kenbu (danse martiale), techniques manuelles sur tentatives de vol de sabre au fourreau. Tout cela dans l’esprit du Tenshin Katori Shinto Ryu !

Samedi à 15h salut traditionnel suivi du roulage des tatamis omoté par leurs utilisateurs. Une technique à apprendre pour les novices qui s’apparente au “samu” au cours duquel chacun apporte quelque chose de son travail pour la collectivité. Sans doute se sent-on plus responsable pendant l’exercice de coupe lorsque l’on a roulé soi même son tatami !

Puis travail de frappes sur les sandows verticaux et horizontaux afin d’essayer d’acquérir quelques sensations. Frappes sur pneu pour tester le shiméru mais aussi découvrir la circulation de l’énergie dans le sabre à partir des mains et de l’enracinement au sol.

Puis lancer de shuriken. Peu connu et surtout peu pratiqué le shuriken jutsu est une discipline à part entière de l’École Katori Shinto Ryu. Il est écrit dans de nombreux ouvrages traitant des samouraïs que ceux-ci possédaient en permanence quelques petits couteaux sur eux. Ainsi certains fourreaux de sabre comportaient un emplacement pour le kogatana, un petit couteau dont le manche kozuka était souvent un travail d’orfèvrerie. Pour la petite histoire j’ai lu dans un ouvrage spécialisé qu’un pratiquant de Katori, au JAPON, était capable de placé ses shuriken dans un carré de 10cms de côté cela à cinq mètres de distance. !

Bien entendu les résultats ne furent guère probants mais apprentis ne sont pas maîtres et avec un peu de pratique cela devrait s’arranger. Et puis il nous faut faire fi de nos désirs pour éviter de souffrir par la déception de nos performances. Avec l’entraînement vient la dextérité et nos désirs s’évanouissent!

 Petite pause puis retour dans le dojo pour l’apprentissage de la danse martiale du sabre. Il est important que le patrimoine martial apprit par les anciens de l’AIRBJ ne se perde pas. Le kenbu fait partie de ce patrimoine rapporté de KAWASAKI par Lionel. Il faut croire que madame TORIGAÏ, sensei naginata, avait bien percé l’intérêt porté par Lionel au patrimoine de l’école KATORI. En effet dans un vidéo madame TORIGAÏ interprète la danse du sabre et celle du yari en suivant le rythme d’un chanteur, je devrais dire du conteur, qui place ainsi cette danse dans un contexte particulier. Et cerise sur le gâteau nous pouvons entendre Maître Yoshio SUGINO se joindre au chanteur. C’est presque un document historique !

Au-delà des contacts amicaux noués par Lionel et Chantal avec les différents Sensei au dojo de KAWASAKI dans le cadre de l’enseignement des kajos de l’école que ce soit en kenjutsu, Bo jutsu, Naginata jutsu, So jutsu il faut reconnaître que faire découvrir le kenbu à des européens intéressés par la culture japonaise donne à penser que les ” vieux maîtres“ on tenté de faire passer à la postérité un art en voie de disparition. Ils ont démontré ainsi tout l’intérêt qu’ils portaient à la démarche de ces élèves venus de France, surtout lorsque l’on connaît l’attitude réservée des japonais concernant la transmission de leurs arts!

En attendant il faudra répéter tant au cours des stages que dans nos propres dojo!

Le dimanche matin salut puis direction le lieu de travail. Les tatamis omoté ont trempé toute la nuit et ont été retiré de leur bain afin de s’égoutter !

Certains novices ont pu se rendre compte de la difficulté du kesa giri, de O gasumi, gyaku kesa giri, do. La position des mains sur la tsuka du katana, le shiméru au moment de l’impact mais aussi la légèreté dans le mouvement du corps et l’unité de celui-ci avec l’esprit. Quelques déceptions mais ce n’est que le début d’un apprentissage !

 Nettoyage des lames à la fin de l’exercice. Sans doute seront-elles à nouveau sollicitées l’an prochain!

Repas de midi au dojo avec quelques conversations aux contenus parfois philosophiques sans oublier la bonne humeur.

Retour ensuite au lancer de shuriken. Chaque lanceur aura droit à 8 couteaux afin d’augmenter les chances de succès. Bref là encore pas de quoi pavoiser et c’est normal !

Retour au dojo pour la pratique à mains nues. En l’occurrence une continuité du kajo de iaï, gyaku nuki no Tachi. En l’occurrence se débarrasser d’un adversaire essayant de saisir le sabre au fourreau. Nous ne sommes pas très loin du yawara jutsu.

Fin de stage et salut. Retour dans nos “patries et départements respectifs”. De l’avis de tous les participants ce stage très intéressant est à renouveler.

Jean Pierre

 

 

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