Stage de Kobudo à Novillars les 6-7 avril

Les 6 et 7 avril se déroulait au dojo de NOVILLARS (Doubs) le deuxième stage annuel de kobudo Katori Shinto Ryu organisé par l’Académie Internationale de Recherche en Bujutsu de BESANÇON et dirigé par Lionel OUDART Sensei.

Ce stage, outre les ateliers de bo, naginata, kenjutsu et iaijutsu, nous a permis de revoir des techniques de dégainer à l’envers (gyaku) et de mise à terre.

En ce qui concerne le naginata, nous avons eu le privilège d’avoir Chantal OUDART le sensei naginata. Cela fut à la fois un plaisir ainsi qu’une touche de grâce et de légèreté dans ce monde martial si masculin. Preuve qu’on peut manier avec efficacité et légèreté sans occulter le côté martial. Si l’on devait associer sa pratique à un élément (même si cela est réducteur indubitablement), cela aurait sûrement été air. Tout du moins dans ce qu’elle nous a montré.
Lionel Sensei nous a expliqué à cette occasion qu’auparavant, le samourai, avant de se rendre chez son seigneur, déposait sa naginata chez soi et que c’était sa femme qui la gardait. Depuis, par tradition, dans un dojo, la première femme du dojo est dépositaire des techniques de naginata.

Pour le kenjutsu, nous avons pratiqué les 4 premiers kajos pour les non bugeisha. Quelques subtiles modifications ont été apportées dans la trame afin de nous préparer mieux au bugeisha. Certains mouvements ainsi demanderont davantage de zanshin car effectués plus tôt par uke dachi (rôle du professeur). Et le kiri komi(rôle de l’élève professeur) lui aussi devra s’adapter pour ne pas venir s’empaler.

Le dimanche après-midi, nous avons faits des exercices destinés à nous ouvrir les yeux sur les liaisons entre les différents kajos et les autres possibilités d’ouvertures. On nous dit toujours qu’ils faut partir après pour arriver avant. Cette fois on nous a montré que faire lorsqu’on était en retard voire très en retard lors d’une attaque. Les mouvements sont contenus dans les kajos, mais le timing et la disponibilité du moment sont important afin de les placer différemment, dans d’autres siutations. Par exemple la technique de dégainer à l’envers (gyaku) peut être effetuée pour dévier une attaque. Cela fut assez impressionnant, à la fois de simplicité, réalisme, mais aussi difficile au niveau du timing et du sang froid.

Nous avons eu droit aussi à des techniques de mises à terre/désarmement. On a pu apprécier les personnes qui avaient aussi fait des techniques main nue et les autres.
En particulier, ce qui fut assez impressionnant fut de voir un des kobugeisha se prendre une technique de mise à terre, rouler avec son sabre, pour se retrouver en position de base (seigan) comme si de rien n’était!

En plus de nous ouvrir les yeux sur l’utilisation hors kajos de nos techniques, cela nous a assurément asséné une dose d’humilité quant au vaste programme du katori ainsi que sa compréhension.

Merci à nos amis belges d’avoir fait le déplacement d’aussi loin: c’est toujours un plaisir enrichissant que de confronter d’autres pratiquants avec des habitudes de pratique différentes des notres.

Merci à l’équipe du dojo de NOVILLARS pour son accueil et aux Senseï pour leurs conseils avisés et leur patience !

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