Stage de Kobudo des 24 et 25 janvier 2015 au Dojo de NOVILLARS (25)

Premier stage de cette année civile 2015 qui s’est caractérisé par la révision des kajos de kenjutsu, de bo jutsu, naginata jutsu et de ïai jutsu. De même les différentes formes de saluts avec armes (reishiki) ont été revisités. Durant l’entraînement ceux ci  sont rarement utilisés ce qui est dommage car c’est aussi un moyen de travailler le zanshin (ici et maintenant).

Ainsi le grand reishiki du sabre présenté lors des examens. La sagéo  tient une place importante et doit être attachée au obi à une place précise. Simplement passée sur ce même obi elle devient inutile et gênante si elle est trop courte car il faut la remettre en place à la fin de chaque kajo de iai et potentiellement dangereuse pour soi si elle est trop longue et non fixée avec le risque de marcher dessus. Faisons donc les choses correctement et complètement.

Travail soutenu, pour les plus anciens, avec le yari. Là encore nous pouvons nous contenter de gesticuler les bras en oubliant que l’École Katori Shinto Ryu est une école de pratique en armure et que si l’on veut piquer à des endroits précis de cette même armure avec une certaine énergie il faut se servir de l’axe (moteur) de notre corps et du centre( direction) fixé sur cet axe. Les bras ne sont que des transmetteurs en aucun cas le moteur et ne sont là pour supporter l’arme et lui donner la possibilité de frapper à une certaine hauteur en traduisant le potentiel énergétique de l’axe et du centre. Il en est de même, je crois, dans les arts du poing! Comme nous le savons l’arme est le prolongement du bras, de l’avant bras et de la main! Toujours est-il que travailler avec une arme  de cette taille demande beaucoup de précision dans la technique mais aussi de force dans le bras gauche pour la soutenir.

Travail aussi sur les bunkaï de kenjutsu mais aussi de bo. Il faut retenir  les points qui ont été définis pour les frappes. Nous efforcer de le faire nous permet de voir d’autres ouvertures dans les gardes de notre partenaire. Ne pas respecter ce choix c’est se diriger vers le n’importe quoi que l’intellect est incpable de saisir et d’engranger puisque à chaque fois différent.  Toute construction ‘solide’ doit avoir une fondation sinon elle court le risque de se déformer et de s’écrouler.

Nous savons, nous les plus anciens dans la pratique, le travail qu’occasionne l’acquit de nouvelles connaissances de l’ École Katori Shinto Ryu. Toujours plus de répétitions pour fixer celles ci  et  conserver les plus anciennes mais aussi garder un œil ouvert pour ‘ recadrer ‘ ces mêmes connaissances qui au fil du temps, mais aussi avec l’âge, ont une fâcheuse tendance à se modifier pour s’adapter à nos nouvelles possibilités corporelles. Pratiquer avec sincérité (makoto) et humilité (kenson) sont les clefs de la longévité dans la pratique.

Voilà de quoi fut rempli ce weekend de kobudo sous la direction de Lionel OUDART Sensei. Notre prochain stage se déroulera les 11 et 12 avril au hombu dojo de GRANDFONTAINE (25). Le batto do et le shuriken jutsu seront les disciplines étudiées durant ce weekend.

Jean Pierre

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